«Anna Tsing soutient que l’Holocène fût la longue période où les refuges environnementaux, les lieux de refuge en général, existaient encore, et même proliféraient, afin de soutenir le renouvellement du monde dans sa riche diversité culturelle et biologique. Peut-être que l’outrage méritant un nom comme Anthropocène est la destruction des lieux et des temps de refuge pour les peuples humains et autres créatures.»
Donna Haraway, «Faire des parents».
Traduit de l’anglais par Frédéric Neyrat. Dans «Multitudes 2016/4» (n°65).
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William Powell Frith, Sleep, 1872. Huile sur toile, 86.5 × 111 cm
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Vue satellite des champs près de Berny-Rivière, 2021
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Pollution plastique
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Retable de Saint Thomas, Gilles l'Ermite
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Pas de Calais, artisanat de tranchée, 7e dragon, 1915
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Jean de Brunhoff, Les vacances de Zéphir, 1976
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Culture intensive de bananes à la Martinique, 2011
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Breath oh the wild, The legend of Zelda, Nintendo. Publié le 3 mars 2017
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Gustave Courbet, La source de la Loue, 1863. Huile sur toile, 98 × 130 cm
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William Powell Frith, Sleep, 1872. Huile sur toile, 86.5 × 111 cm
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Pour l’édition 2021, nous avons travailler autour de cette notion de refuge, qui dans son sens premier, est un lieu, un « endroit où un être peut se mettre à l’abri, ou ce à quoi on recourt dans une situation ou un moment difficile, dont on attend une aide, un réconfort».
Nous distinguons trois types de refuges : naturels (biotopes, réserves), culturels (habitation, institution, état, nation) et finalement imaginaires, qu’ils soient individuels ou collectifs. On peut trouver asile dans la nostalgie,les rituels, ou s’échapper dans des mondes virtuels.
Le refuge est un lieu de protection pour soi, mais il peut aussi être ouvert à l’autre. Malgré cet fonction d’accueil et d’hospitalité, le refuge existe aussi en opposition à ce qui est vu comme un danger, un espace de survie qui exclut l’altérité. Le refuge comme sanctuaire, le refuge comme exil? Une protection temporaire ou permanente? Un refuge pour les uns, un danger pour les autres? Un refuge naturel, un refuge façonné?
L’histoire de la zone de Berny-Rivière nous a offert différentes pistes de réflexion. Lors de la première guerre mondiale, à partir de la bataille de Confrécourt, les soldats y ont creusé des tranchées, repères temporaires sur le front, les carrières de pierres, nombreuses dans la région, leur ont servi de lieu de retrait, de logement provisoire.
Aujourd’hui, le paysage local se compose de champs d’agriculture industrielle, principalement du blé, de la betterave à sucre et du colza, où ne subsistent aucune vie dans le sol, et peu d’arbres pour que les oiseaux y fassent étapes.
Nous nous sommes attelé à la création d’un refuge In Situ en argile locale. Nous avons travaillé dans et avec la terre pour donner forme à un nouvel abri, nourri par les approches des différents participants de cette édition 2021.
Ronces – Là où le pissenlit s’enracine
Participants: Marc Albert, Léa Collet, Girolamo Mari, Valentine Milville
Date: Du 1er au 8 août 2021
Lieu: Semis – Lieu de fabrication, Berny-Rivière
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1.Atelier Portrait et massage – Proposition de Girolamo Mari
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2.Atelier LARP Be my eyes – Proposition de Léa Coller
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3.Atelier Mijotage & fermentation, la bettrave – Proposition de Paquita Milville et Lou-Atessa Marcellin
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4.Atelier Mijotage, la sauce de 7 jours – Proposition de Paquita Milville et Lou-Atessa Marcellin
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5.–> 6. Atelier Dans la tranchée - réalisation de l'œuvre in situ en grès
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7.–> 11. Atelier Le grand feu - Préparation dans la tranchée et cuisson de 6 heures